mercredi 10 février 2016

Zizanie médiatique

Une photo en l’honneur du sujet… allons savoir…



Trashy burger- Photo; Pinterest- The vulgar chef

J’entends des bruits, j’entends de cris, des rugissements et des sifflements. Dans cette jungle où tout paraît permis et où on croirait que préside la loi du plus fort, l’univers des médias de la bouffe est devenue plus éclatée, dispersée et morcelée. Les divers rois de leur propre tribune, les blogueurs, chroniqueurs et autres protagonistes de la restauration et de la ripaille sont dans une lutte sur le web pour gagner leur part du lectorat. Je fais une montée de lait? Certainement pas. Seulement, ce n’est pas sans émotion que j’aborde ces premières lignes.

Mettons la table.

L’entrée avant le plat principal

L’amorce de la présente réflexion, je la dois à David McMillan, copropriétaire du fameux restaurant Joe Beef. Il a mis, la semaine dernière, sur Twitter le texte Problems with food media du site First we feast. Le constat est clair. Nous nageons en pleine dérive médiatique dans la sphère gastronomie. À commencer par le top 10 du meilleur hamburger qui, franchement, n’est que l’agglomération de résultats de recherche Google. Quel est l’intérêt? Ces palmarès banals n’apportent rien de plus que de résumer ce qui se trouve dans les deux premières pages du moteur de recherche. Il y a aussi ces starlettes autoproclamées écrivant combien elles sont fières d’avoir un extra envoyé par le chef à leur personne-même, maison offrant. Félicitations pour ton influence dans la blogosphère. Merci de cette profondeur, cet égo journalistique.

Dans la faune gastronomique

 À l’image de la cuisine, peut-être faut-il plus de qualité et moins de quantité? On demande aux chefs et restaurateurs de toujours faire mieux et ce, malgré que la plupart des plumes de la gastronomie qui restent mainstream. Est-ce égal? Paradoxalement, les écrivains de la bonne chère ont peur d’être jetés en dehors du cosme de la restauration, d’être sur la liste noire des exclus. Pourtant, bien des maîtres d’hôtel soupirent quand ils appellent pour réserver. « Bonjour, je suis untel blogueur, j’ai 10 000 followers, alors je veux le souper à 50% s.v.p. ». Où est passée la place de l’éthique? Oui, l’éthique, gardienne des valeurs et des normes, garde-fou des écarts, surtout quand nos écrits sont publics. La vérité réside dans le fait que le journalisme doit révéler les faits et non permettre de se cacher dans des écrits superficiels.

First we feast relate dans son article que trop souvent, on ne racontera le peu de confort qu’offrent les chaises ou bien encore qu’un certain restaurant dont tout le monde parle n’était pas à la hauteur d’une telle réputation. Je me retiens d’en nommer, ce n’est pas l’objet ici, ni mon style. J’ai toujours primé la qualité du texte et le sujet. À la place, beaucoup écrivent comme si elles disséminaient des pépites de faux or, dont le seul intérêt est d’en faire miroiter le pâle reflet de contenu glamour. Le but? Faire grimper le nombre de lecteurs. Dans mon cas, j’ai choisit de ne pas publier sur ce que je ne recommanderais pas. Je ne fais pas de l’hypocrisie journalistique, mais du mutisme. Choix personnel. La cacophonie du gourmand s’amplifie à mesure de la recherche pour le trafic web et la notoriété. Mes lecteurs me sont fidèles, même sans coup d’éclat. Cela motive à écrire autant qu’un chiffre qui est, comme l’argent, pour le seul montant, on n’en a jamais assez. Cela ne m’a pas empêché d’avoir des milliers de lecteurs sur Chroniques Gourmandes Montréal et TourismExpress la relève. La satisfaction d’écrire, par exemple un blogue, devrait passer par la plaisir de communiquer, de partager ses passions, l’amour du partage. Nous sommes au service du lecteur et non le contraire. Le message d’abord et non une tribune de l’égo. Le public mérite mieux, plus profond.

Écrire peut être plus démocratique que seulement être la chasse gardée des journalistes professionnels. C’est bien ainsi, mais chacun a le devoir, comme communicateur, de se poser la question; qu’est-ce que j’apporte au discours gastronomique? Vivement la liberté d’expression, mais pas au point d’assurer une certaine expertise. Ou encore on parle en bien des restos qui ne sont même pas ouverts (HeatMap de Eater). Voilà comment perdre le lecteur. Trop de choix tue le choix. La pléthore d’amants des lettres de la fine cuisine ont déjà perdu l’intérêt du lectorat où celui-ci se perd dans une mer d’informations de peu de substance et dont les sujets inondent les esprits. Avez-vous entendu parler du dernier beigne de chez truc-machin-chose?

Dans une autre catégorie, nous trouvons les magazines culinaires. J’en avais parlé dans un précédent article de décembre 2014, citons les recettes de poutine du journal 24h ou plus largement ici, les articles édulcorés de ces magazines. Il y a les photos de faux party qui ont l’air si incroyablement amusants dans la cour arrière de chez Ricardo et les recettes dont les photos des plats offrent au lecteur des images si parfaites que n’importe qui se trouverait médiocre en comparant sont plat à celui photographié. Le tout, dans de la vaisselle vintage sur des planches de bois blanc vieilli. Oups, c’est vrai, j’ai vu que ce type de bois n’est plus à la mode dans le monde du stylisme culinaire cette année. Pour moi, cela subsiste en un succédané de la même lignée, fois après fois. Oui c’est magnifique, mais loin de la réalité.

J’ai pouffé de rire au Bye-Bye de Radio-Canada lorsque j'ai écouté la parodie de Trois fois par jour. On sentait le malaise face au vide que les concepteurs télévisuels ont voulu nous transmettre. J’ai même un ami qui a fait un lapsus, il a dit « trois fois rien », sans même y penser. Je ris dans un esprit critique. Le public n’est pas dupe de ce qu’on lui sert, il sait reconnaître le creux. Avant, certains s’offusquaient de ma critique envers Marilou et son mari. Maintenant, beaucoup moins. Je ne pourrais finir sur le cas des magasines sans parler, tel que First we feast le fait, des 100 façons (ou bien sans façon!) de se faire une rôtie de pain beurrée à l’avocat. Typique. Banal. Next!

Ai-je vraiment besoin de parler des émissions de cuisine actuellement à la télé? De l'apothéose du ridicule dans Recettes Pompettes?

L’entremets

Le présent article a vraiment pris vie dans mon esprit alors que j’ai lu Death of expertise par Tom Nichols dans The Federalist. Cet article stipule que trop de gens se proclament connaissants d’un domaine. Cependant, l’habit ne fait pas le moine, encore faut-il que ce soit plus qu’un costume. La vraie expertise réside dans la connaissance qui dépasse largement les recherches Google et les définitions Wikipédia. Ce qui est dommage, c’est la perte d’intérêt pour les vraies questions dans les écrits gastronomiques. Nommons la traçabilité, le vrai terroir, la gouvernance alimentaire, les marchés publics, l’alimentation et bien plus encore. Nous pourrions être surpris de l’impact transformationnel de certains textes sur les faits alimentaires. Ce n’est point possible avec les sujets de surface.

Je prends l’exemple des Ateliers de l’honnête volupté qui regroupe chaque mois cet hiver des chercheurs, des professionnels de l’alimentation et des amoureux de la gastronomie pour écouter gratuitement des conférences sur de passionnants sujets. Voilà la vraie expertise. De la profondeur dans le discours gastronomique.

La cerise sur le sundae

Ma vision sur la question s’est affinée avec, finalement, la lecture de Séduire par les mots de Jean Dumas, professeur de communications et relations publiques à l’Université de Montréal. Je résumerai que pour des communications efficaces, il faut être accueilli, être entendu. Ce que M. Dumas appelle la langue de bois relate comment éviter ce style vide et édulcoré par des mots d’alliance creuse et artificielle. Le message doit donc être de substance. Le lien avec le présent va de soi. Inutile d’aller plus loin.

Sommes-nous à l’âge d’or des écrits gourmands? Je ne crois pas. À mon avis, nous l’avons dépassé. J’espère qu’une certaine perte d’intérêt public en la matière découragera les écrivains seulement en quête de statistiques de lectorat et qu’il y aura moins de forme et plus de fond.

Je vous remercie une fois de plus de votre constance, cher lectorat, cela me donne toujours plus envie me dépasser pour vous offrir des sujets variés et je l’espère, intéressants. Les faits alimentaires sont riches d’apprentissages et d’émerveillement. Il faut seulement savoir dans quel champ cueillir ses fleurs.

Amicalement,

Rémy M. Gagnon

Étudiant au B.A.A. en gestion du tourisme et de l’hôtellerie, ESG-UQAM et ITHQ

mercredi 20 janvier 2016

Art & O+G, expérience du Vieux-Montréal

Art urbain de Montréal- seeyousoon.com

Il est peu dire combien je vous exprime ma gratitude, chers lecteurs pour vos votes lors du concours Hôtellerie Champêtre avec TourismExpress la relève. Cela me fait chaud au cœur et me pousse à donner le meilleur de moi-même, dans une deuxième belle année qui commence avec vous. L’escapade gastronomique et touristique dont je ferai l’expérience avec le prix du concours, soit 500$ à utiliser avec Hôtellerie Champêtre qui regroupe d’excellents établissements hôteliers du Québec, sera l’objet d’une chronique future dont j’aurai l’immense plaisir de partager avec vous. Je ne pouvais commencer cette chronique sans vous remercier. Voilà.

Parfois, lorsque quelque-chose nous semble si familier, nous pouvons le mettre de côté, l’oublier, le prendre pour acquis. Certaines n’en demeurent pas moins attractives, intéressantes. Si nous nous penchons sur le tourisme dans sa propre ville, ici Montréal, nous réalisons soudain tout le potentiel inexploité que nous en faisons. Alors que l’ailleurs promet, l’environnant recèle de multiples trésors prêts à être découverts. Des merveilles architecturales, des bains de culture, de nouvelles saveurs, des sons étonnants, des regards nouveaux. Nos cinq sens peuvent révéler l’expérience touristique, même au cœur de la métropole.


J’ai auparavant discuté des liens entre l’art, dans ce cas-ci la musique, et la gastronomie. Il n’en est pas moins pour les arts plastiques. Faisons le parallèle entre la peinture sur toile et l’assiette. La disposition, les couleurs, les textures, les techniques et bien davantage forment l’ensemble, l’œuvre. Michel Bras, grand chef étoilé de France, a de particulier d’avoir comme emplacement pour son restaurant des espaces très reculés, peu accessibles. Son restaurant éponyme, Bras, à Laguiole en Aubrac, est une table au plats d’une incroyable finesse, se traduisant par la volonté de leur créateur à exprimer sur assiette, ce que les paysages et la nature lui inspire au gré des saisons. Le chef sort carrément explorer et au lieu voulu, y plante son chevalet et trace les grandes lignes caractéristiques de ce qu’il voit et interprète. En cuisine, il y a ensuite transposition des traits de l’esquisse dans le style de ses dressages d’assiettes et choix de techniques culinaires. N’est-ce pas un merveilleux processus créatif artistique que de prendre la gastronomie pour exprimer le terroir non seulement en produits, mais aussi dans ce qu’il a de plus caractéristique, son origine? Son origine ici à la terre, son milieu naturel qui lui est propre.

Une image vaut mille mots.

Photo; cocine.cl

Étant prélude à l’essentiel de cette chronique, ces rapprochements entre l’art et la gastronomie sont des terreaux fertiles de comparaisons évocatrices. D’autre part, la peinture, par exemple, elle-même peut s’avérer être un facteur d’attractivité touristique au même titre que la gastronomie. Les galeries d’art du Vieux-Montréal se trouvent très fréquentées par les touristes, de même que les bonnes tables. Dans cette optique, pourquoi ne pas revisiter, sinon découvrir ces galeries avec le même intérêt qu’on courre les nouvelles adresses d’intérêt pour la restauration? Le tourisme urbain comporte des chemins peu souvent empruntés, mais combien accessibles. Même que dans ce cas, il n’en coûte rien. À moins… de tomber en amour avec une toile… de 1200 dollars!

Bien-sûr qu’il fait froid, c’est la réalité de la Belle Province. Il faudra alors braver cet inconvénient pour le plaisir de l’aventure. Par contre, il fait souvent moins froid lorsque tombent les flocons et c'est si enveloppant de marcher dans la tempête, pendant que sous nos pas la neige font un bruit de craquement sourd. La beauté du moment peut en être d’autant plus appréciable de cette façon, surtout en se promenant sur la rue Saint-Paul où se nichent de multiples galeries d’art et où de l'architecture nous ne pouvons nous lasser. Il n’y a qu’à ouvrir l’œil. La galerie 2000 au Palais des Congrès demeure un point de départ, non loin de Saint-Paul, valant le détour. Le plaisir ici, c’est de s’en mettre plein la vue et l’imagination avec une de ces activités que la plupart des gens ne pensent pas. Des choses simples qui n’attendent qu’à être vécues. L’art sait comment véhiculer toutes sortes de symboles, d’idées et d’émotions qui ne laissent personne indifférent. 


Photo; Rémy M. Gagnon

En marchant vers l’est, une visite au Musée Pointe-à-Callière peut être géniale. Sinon, le chemin continue jusqu’au croisement de Saint-Pierre, toujours en marchant sur Saint-Paul. Au coin, orné de fenêtres de bois, se trouve la fameuse boulangerie Olive et Gourmando. Ils ont une telle réputation et ils sont si connus que bien des vedettes hollywoodiennes y ont mangé. L’attente avant de prendre place est quasi inévitable dans ce charmant petit troquet. Le décor original, chaleureux et rustique, tout droit sorti de l’esprit des propriétaires, Diane Solomon et Éric Girard. Les salades sont texturées en bouche, riches de goût. Les paninis sont renversants, surtout le Cubain, un classique. Pancetta, porc rôti, gruyère au lait cru, mayo aux cornichons, lime, coriandre et chipotle. Bien-sûr, sur pain maison. Excusez l’anglicisme, le mot semble trop approprié pour s’en passer… mindblowing! Avec un bon latté et de la bonne compagnie, moment magique assuré. Cette incontournable institution de la Ville aux Cent Clochers saura faire ses charmes. Rien de compliqué, mais que d’excellents produits. 


Photo; Rémy M. Gagnon


Pourquoi ne pas plus exploiter ces belles possibilités de tourisme en toute proximité? Montréal et les environs recèlent de bonheurs à expérimenter, parsemés ça et là. Dans le même ordre d’idées, la prochaine chronique sera aussi dédiée aux plaisirs hivernaux, temps de cocooning par excellence. Qui a dit que l’hiver devait qu’être pénible?

A+

Rémy M. Gagnon
Étudiant au B.A.A. en gestion du tourisme et de l’hôtellerie, ESG-UQAM et ITHQ

mercredi 9 décembre 2015

Coup de cœur

Je serai très bref ici. La fin de session universitaire vampirise l’attention et l’énergie. Je m’en écarte ici sous l’incontrôlable et imprévisible impulsion de partager avec vous, chers lecteurs, ma surprise que j’ai eue hier en faisant d’un avant-midi mon repère d’étude. J’y ai posé mes pénates, surtout mes livres, pour trois heures de pur bonheur. Dans cette chronique aussi rapide qu’un espresso bien tassé qu’on s’envoie sur le bord d’un comptoir, à l’européenne, je vous parle du café Tommy. Un vrai coup de cœur!

Le café est délicieux, ils offrent un menu de pâtisseries, potage, sandwichs et autres qui font l’habituel menu de café. Très belle présentation, plats bien garnis, bien présenté. Rien de cheap!

Ce qui me plaît le plus se trouve certainement dans le lieu.

L’univers de ce café recèle de beaux objets, de meubles particuliers, recherché. Très Montréal. J’aime le côté rétro de l’endroit, le bon service et surtout, comment le local est fait. Il y a là un petit je-ne-sais-quoi qui me frappe l’imaginaire. J’aime ces endroit par paliers avec mezzanine, où l’envie nous prend d’aller explorer, comme si chaque coin a quelque-chose de différent à offrir. C’est une construction de l’espace particulière et très agréable. Mon choix fût la mezzanine, où la vue sur le café permet d’en apprécier l’architecture intérieure, palper l’ambiance. Bien attablé, je sirote tranquillement mon café latté, embrumé dans mes réflexions et révisions sur le développement durable. Le moment est exquis.



Photo; Rémy M. Gagnon


Photo; Rémy M. Gagnon


Pour plus de photos, tommymontreal sur Instagram.

Rien de plus élaboré. Vite fait, bien fait. Il m’était impératif de partager ce coup de cœur.


Café Tommy
200 Notre-Dame O.
Montréal


Rémy M. Gagnon

Étudiant au B.A.A. en gestion du tourisme et de l’hôtellerie, ESG-UQAM et ITHQ

vendredi 4 décembre 2015

Comment être meilleur en cuisine… 12 fois!

Photo; Journal Métro


Le Temps des fêtes arrive à grands pas, les magasins nous l’ont fait comprendre sans tarder et ce, le lendemain de l’Halloween. Le moment où on entend parler de Noël devient de plus en plus hâtif d’année en année. Cette effervescence commerciale ne débouche pas nécessairement sur une excitation des réjouissances à venir le premier novembre. Cela dit, en ce début décembre, le moment se trouve bien choisi pour commencer les préparatifs. Cadeaux, décorations et idées de repas seront à l’honneur, au rythme des cantiques traditionnels, «Vive le vent» et «résonnez musettes» qui ne viennent pas loin. Penser quels repas garniront la table festive et égayera les convives, matante Lucie et cousine Julie, bien-sûr, mais la perfection des plats passe par certaines règles dans l’art des métiers de bouche. En effet, ici sera proposé l’abécédaire des façons de faire à la base d’une cuisine réussie, du plan de travail aux cuissons. Il n’y a pas que les recettes et techniques culinaires. Certaines connaissances du bon cuisinier sont présentées ici dans une liste non-exhaustive à l’intention de ceux qui veulent impressionner leurs invités et être 12 fois meilleurs en cuisine.


1-       Préparer ses ingrédients et son arsenal

Il est impératif de commencer par lire la recette et de visualiser quelles seront les étapes nécessaires dans la séquence à laquelle elle se réalise une fois le coup de départ donné. Ensuite, avec cela en tête et la recette à portée, faut sortir les aliments, les couper et les mettre dans les bols de préparation afin qu’au moment voulu, tout soit prêt sur le champ de bataille. Nul besoin de ramper dans votre cuisine, le couteau entre les dents, prêt à bondir sur les légumes. L’arsenal de cuisine doit être à portée et  il faut connaître les aléas de la recette. De plus, cela évite d’être déconcentré et de faire trop de choses à la fois, symptôme de mauvaise préparation. Sinon, il y a risque d’un fire in the hole! Une belle coupe régulière et précise des aliments vous assure cuisson égale.


2-       Libre et propre

Pour avoir les idées claires, un plan de travail nettoyé au fur et à la mesure s’impose. Ce principe simple évite le grand ménage à la fin du repas, ce qui est fort appréciable.


3-       Un essai par mois

Mensuellement, pour évoluer dans ses capacités en cuisine, il est important d’essayer au moins une nouvelle recette. Sortir des sentiers battus permet de développer de nouvelles techniques et pratiquer la cuisson d’aliments variés. Ça développe l’originalité et la créativité. Les papilles seront ravies et le répertoire culinaire, agrandi. Parce qu’il y a autre chose que les sautés et le pâté chinois. Vivement la variété. Aller à l’épicerie deviendra de moins en mois un défi!


4-       Casserole pleine, cuisson inégale
Comme le titre l’annonce si bien, trop mettre d’aliments dans une casserole empêche de brasser aisément et cuit assez mal l’ensemble. La limite? C’est bien simple. Connaître l’ordre de temps de cuisson des aliments pour une cuisson égale et en mettre juste assez pour pouvoir brasser sans trop de difficulté, il faut jauger et l’expérience y est pour quelque-chose.


5-       Le temps de repos

Pour un rôti ou un carré de veau juteux et tendre, assoyez-vous « sur votre steak » après sa sortie du four et laissez du temps de repos pour que les jus de viande fassent leur travail à l’intérieur. On dit un temps de cuisson de 10 à 20 minutes, selon la grosseur de la pièce. Succès garanti.


6-       Assaisonner la viande

Juste et bien juste avant la cuisson de la viande, il faut l’assaisonner. Pas avant, sinon on la dégorge.


7-       Les herbes fraîches

Ce n’est pas un secret, elles embaument tous les plats. Potages, salades, viandes, poisson et tout le dictionnaire gastronomique.


8-       Les temps et température de cuisson

Précision est l’amie du cuisinier. Un bon cuisinier connaît ses temps de cuisson. À la bonne température, bien-sûr, le temps juste donne la bonne texture, pas trop mou, pas trop dur. Chaque aliment a ses spécifications propres selon ce qui est désiré. Il faut les connaître pour s’améliorer.


9-       Une poêle chaude

Une belle cuisson commence avec une poêle bien chaude. Mettre l’huile au début, le beurre quand c’est chaud. Faire un test avec un bout de légume permet de s’en assurer, celui-ci crépitera. Sinon, cela fait bouillir au lieu de saisir, il n’y aura pas de coloration. C’est la base. Patience avant d’y envoyer les aliments.


10-    Des aliments frais

Certains aliments doivent être jetés à la poubelle avant de se rendre eux-mêmes, grouillants d’une drôle de vie, tellement ils ne sont plus frais? Il faut moins acheter ou mieux gérer ses stocks. Le bon goût d’un plat passe par des ingrédients frais et de qualité.


11-    Le saucier, fin cuisiner, goûte souvent

Cuisiner nécessite de sentir, d’observer, de palper et certainement, de goûter. L’assaisonnement juste démarque le fin cuisinier de l’amateur. Acidité, sel, poivre, piquant, herbes fraîches et même texture variée sont autant de façons de travailler le goût.


12-    Les bonnes mesures

Avec les bons outils, les bonnes mesures. La précision ayant été discutée plus haut, elle n’est plus un secret.


Voilà, vous êtes un chef! Si c’était aussi facile… Il ne reste qu’à pratiquer, les congés à venir seront probablement source de plaisirs épicuriens partagés dans lesquels ces astuces porteront leurs fruits. Si la cuisine vous mets parfois la moutarde au nez, faites-la en famille, entre amis. Échangez vos trucs et surtout amusez-vous autant que possible. Avec des efforts, de l’expérience et une pincée de créativité, la cuisine se révèle tranquillement, au rythme de chaque délicieux repas mitonné.


Cet article se base dans sa structure et est une adaptation, sauce personnelle, de l’article des pages 80 et 81 du magazine Guide Pratique, recettes de chefs du Québec, numéro 3 paru en 2015.

Rémy M. Gagnon


Étudiant au B.A.A. en gestion du tourisme et de l’hôtellerie, ESG-UQAM et ITHQ

mercredi 4 novembre 2015

Vivement l’automne!

Photo; Rémy M. Gagnon

Dans le sillon de promenades automnales, le temps file vers l’hiver aussi vite que tombent les feuilles. Ces feuilles, multicolores, virevoltent au vent et nous offrent un spectacle, flamboyant et coloré. N’est-ce pas là une richesse, du moins, au plan visuel? D’autant plus que les touristes peuvent s’en émerveiller. Qui a dit que l’automne devait être morose? La nature de la vie comporte en son sein le changement. Le meilleur, le pire. Ce temps de l’année a beaucoup à nous offrir, tout dépend du point de vue que nous prenons. Ici, réjouissons-nous, nos cinq sens trouveront la voie du bonheur.

Avant tout, croquons un bout d’histoire.

Anciennement, au Québec du 19e et 20e siècle, cette saison de métamorphose était l’occasion pour les habitants du Québec, pour ne parler que d’ici, de préparer la saison froide, sachant que celle-ci venue, l’agriculture n’est pas possible. Les terres dorment sous l’épais manteau blanc et cristallin. Tous  savaient que pour passer l’hiver sans manquer de fruits et légumes, les conserves demeuraient la solution principale de conservation. Ainsi, les ménagères préparaient conserves de marinades et confitures de tous les genres. On vivait dans la réalité de ce qui se trouvait sur les tablettes du magasin d’alimentation en période hivernale, surtout des légumes-racine. En temps voulu, on sortait de la chambre froide les pots « Masson » savamment préparés. Betteraves, légumes et ketchups offraient à nos aïeuls les nutriments nécessaires pour restaurer leurs forces.

Paradoxalement, depuis l’année passée, un certain engouement pour les conserves a repris. Entendons-nous pour parler de ceux pour qui l’habitude n’a jamais été. Plusieurs en ont le faisait déjà, tradition souvent issue d’une autre époque. Cela est-il un coup de marketing-communication pour vendre des magazines, une conscientisation de nos habitudes de consommation  ou un retour aux traditions? Probablement que toutes ces  réponses s’avèrent vraies. Rappelons ici que la conscientisation à propos de notre consommation de denrées a impact sur l’environnement. L’hiver venu, avec nos raisins et oranges qui ont parcouru 4000 km pour atterrir dans nos assiettes, il appert que nous devons nous questionner sur l’impact que cela a sur les changements climatiques. Manger local se trouve à être une alternative efficace. Sans dire que tout le monde doit se lancer dans l’activité laborieuse de la mise en conserve, des solutions s’offrent à nous. Des solutions économiques, pleines de vitamines et d’autant plus savoureuses.


Voici donc des trucs et astuces pour manger local avec ce que cette saison a de meilleur à mettre sous la dent. Même des recettes, histoire d’inspirer et de donner l’envie de sortir les chaudrons et embaumer la maison d’odeurs alléchantes et réconfortantes. C’est l’occasion de préparer des plats pour la semaine. Les bienfaits d’une semaine avec un facteur stress en moins, sera des plus appréciables quand chaufferont les plats maisons déjà prêts. Ainsi, on se sent bien. 


Photo; Rémy M. Gagnon

Éclatantes betteraves

C’est fascinant de constater à quel point les betteraves sont colorées. Cela exprime à quel point ces délicieux légumes-racine renferment d’antioxydants.  Bref rappel, les antioxydants combattent les radicaux libres (les viandes rouges en contiennent particulièrement) et préviennent ceux-ci de faire des dommages dans l’ADN des cellules, en particulier les télomères qui sont au bout des chaînes d’acides aminés. Donc, il y a un effet anti-âge, sans entrer dans trop de technicité. La couleur intense, colorant les pots « Masson » de nos grands-mères, rappelle les tables  des réunions familiales sur lesquelles la matriarche familiale déposait les marinades. Il n’y a pas que cette façon de les déguster. Il n’y a pas que les rouges non plus. Les jaunes sont délectables à souhait.

La semaine passée, il y avait chez Bonanza, à St-Léonard, des sacs de 10 livres de betteraves pour 2,99$. Il n’y a pas de quoi se ruiner! Produit québécois en prime.

Après les commissions, commence la cuisine. Doucement, dans le plaisir, passons des journées pantouflardes à mitonner. Mettre de la musique, discuter, s’amuser. Voilà le programme.

Pourquoi ne pas en faire un potage? Les noix de Grenoble grillées ajoutent de la saveur et de la texture au plat qui est très facile à faire.


Potage à la betterave et poireau, noix grillées

5 lbs de betteraves en dés
3 gros poireaux coupés en deux, lavés et tranchés aux 5mm
4 L de bouillon de poulet ou légumes
Noix de Grenoble écrasées en morceaux
1 bouquet de basilic, ciselé
Huile d’olive
Crème 35%
Sel et poivre

Faire chauffer le bouillon dans une casserole. Faire chauffer 30 ml d’huile d’olive dans une autre casserole profonde de bonne capacité de volume. Faire suer le poireau jusqu’à ce qu’il devienne un peu transparent. Ajouter les betteraves en dés et laisser suer 5 minutes. Ensuite, mouiller avec le bouillon pour recouvrir complètement les légumes. Porter à ébullition et ensuite, réduire le feu et laisser mijoter au moins 45 minutes. Pendant ce temps, dans un poêlon, chauffer à intensité moyennement élevée et mettre les morceaux de noix de Grenoble pour les griller tel que désiré. Retirer. Quand les légumes du potage sont bien mous, retirer du feu, assaisonner et passer la girafe (mixette ou pied-mélangeur, selon le terme) jusqu’à texture lisse. Ajouter du bouillon pour la consistance, si nécessaire. Pour servir, couler en cercle, au choix, un e bonne huile d’olive ou de la crème. Déposer sur le dessus une petite poignée de noix grillées et le basilic.

Miaaam! Quoi de plus réconfortant un jour de pluie qu’un bon bol de potage chaud.

Délicieux et fins poireaux

En vedette qu’à ce temps-ci de l’année, les poireaux se vendent moins de 3 $ le gros paquet. Faisons-en des réserves pour l’hiver. Il ne suffit que le les parer, les laver et les congeler. Ils sont une excellente base pour les potages. Pour les amateurs, ils y a la crème de poireaux. Un classique.

Pommes et courges

Ceux-là sont emblématiques de l’automne. Pour les pommes, il y a bien-sûr les tartes, compotes et certainement les manger fraîches. Plus encore, nous verrons comment les mettre en potage avec la courge butternut. Les courges nous sont offertes abondamment en saison dans des variétés très originales. Elles n’ont pas fini de surprendre. Un tour chez l’épicier permet souvent de le constater. Courge spaghetti, courge butternut, citrouille, alouette. Vous ne savez que faire des restes de citrouille de l’Halloween? Nul besoin de les gaspiller. Si elles sont encore bonnes, grillez les graines enveloppées d’huile de canola au four à 400F pour quelques minutes, brasser et remettre un peu jusqu’à texture croustillante. Ajoutons-les aux salades pour plus de texture et de goût. Pour la chair, penser la réduire en purée pour en faire des desserts, de la tarte à la citrouille par exemple.


Potage courge butternut, chou vert et pomme servi avec graine de courge grillées et bacon ainsi que des croûtons au cheddar vieilli

1 courge butternut en dés, graines lavées à part
8 pommes pelées et cœur enlevé, tranchées en morceaux
1 chou vert coupé en morceaux
2 poireaux coupés en 2, lavés et tranchés aux 5mm
4 L (peut-être plus) de bouillon de légumes ou de poulet
1 paquet de bacon en dés
1 baguette de pain tranchée aux 5mm
Cheddar vieilli, au choix
Huile d’olive
Sel et poivre
1 c. à thé  de muscade

Chauffer le four à 350F. Verser 30 ml d’huile d’olive dans une casserole profonde ayant un volume suffisant pour contenir les ingrédients du potage. Chauffer à feu moyen et mettre les poireaux, faire suer jusqu’à ce qu’ils soient assez translucides. Ajouter les dés de courges et cuire 5 minutes en brassant de temps à autre. Ajouter le chou et les pommes et mouiller avec le bouillon  pour recouvrir le tout, mettre la muscade. Porter à ébullition et ensuite réduire le feu pour laisser mijoter au moins 45 minutes jusqu’à ce que ce soit très tendre. Ensuite, passer le pied-mélangeur jusqu’à texture lisse et ajuster la consistance avec le bouillon et assaisonner. Pendant ce temps, mettre le bacon et les graines de courges sur une plaque de cuisson et mettre au four au moins 20 minutes. Retirer quand le tout est bien grillé. Enlever l’excédant de gras, assaisonner et réserver. Monter le four à 400F. Étaler les tranches de baguette badigeonnées d’huile sur une plaque de cuisson et mettre au four jusqu’à coloration au goût. Retirer du four, mettre des tranches de cheddar vieilli sur chaque croûton et remettre à broil environ 4-5 minutes. Servir le potage dans un bol et déposer du mélange de bacon et graines de courge, ainsi que les croûtons gratinés à côté.

Ici on récupère les graines de courge et on marie le vieux cheddar au goût sucré des pommes dans le potage. Exquis!

La beauté de la chose

Après s’être fait plaisir en manger bien, notre corps et notre esprit, bien nourris, nous remercient. Il n’y qu’à se faire plaisir, être créatif. Manger de plus en plus local est possible à longueur d’année. Nous pouvons doucement redéfinir notre gouvernance alimentaire et comme consommateur, utiliser notre pouvoir de chacun de faire des choix éco-responsables et savoureux dans nos cuisines. Soyons fier de pouvoir faire partie du changement pour le mieux. Nos enfants auront cet héritage et, espérons, mangeront bien. Ils pourront manger « fait au Québec ». L’avenir commence maintenant, une bouchée à la fois.

Bon appétit!

Rémy M. Gagnon

Étudiant au B.A.A. en gestion du tourisme et de l’hôtellerie, ESG-UQAM et ITHQ

mercredi 28 octobre 2015

1, 2, 3, soufflons les bougies!



 Merci, merci, merci mille fois à vous, chers lecteurs pour cette belle année qu’a connu Chroniques Gourmandes Montréal. Déjà un an cette semaine. Sans vos visites sur le blog ni vos précieux commentaires, je n’aurais peut-être pas eu autant de volonté de publier des textes toujours plus originaux. Oui, des visites, il y en a eu. Plus de 3000 dans une quinzaine de pays différents! Ça  c’est sans compter ma collaboration avec Tourismexpress la relève qui compte des centaines de lecteurs.

L’aventure continue avec encore plus de nouveaux sujets sur la gastronomie et le tourisme montréalais. Au plaisir d’aller plus loin avec vous dans une fabuleuse deuxième année! En attendant, je vous laisse avec une prose (alors ne comptez pas les vers, il n’y a rien de métrique car seule l’inspiration comptait à l’écriture) de mon cru qui, je l’espère saura vous enchanter. J'y compare la cuisine à la symphonie musicale. Merci encore mille fois à mes lecteurs!




Symphonie gastronomique
                  
Un rêve, une intuition, germe d’idée
Comme germent légumes et verdures l’été
Inspiré, le chef rassemble son orchestre
Donne le ton, ainsi se dresse, main de maître

M’inspirent les quatre saisons, quelle providence
Oh Vivaldi! L’ensemble est au diapason
Éloge de nature, nourrissons nos âmes en abondance
Vibrent en chœur, les éléments, échos de passions

Ainsi commence partition; poivrons, potirons
De concert, tous amalgament les notes
Lame glissant comme archet sur violon
Rythme se donne comme adroitement on pianote

Coupe, coupe, touille, brasse, brasse, touille
Fouette, goûte, fouette, goûte, délicieux sabayon
Beurre crépitant, l’échalote chante au poêlon
De fumet exquis, saucier mouille d’une louche rase

Eau bouillonnante, telle résonnent les tambours
Découpage du tempo, métronome, magie organisée
À point le crustacé, n’est plus cru, c’était assez
Ingrédient secret, ne point l’oublier, l’Amour

Art et science, minutieuse alchimie gastronomique
S’accordent harmoniques, ainsi va la musique
Maître amphitryon, ou maîtres de la maison
Épaterons convives, « Santé! », dirent-ils à l’unisson

Majestueuse symphonie jusqu’à mélodie simplissime
Plaisirs, rires, conversations de toutes gammes
Sont raisons d’existence, pour rassembler hommes et dames
Partageant bonne chère, Brillat-Savarin en tira ses maximes

Ce dernier, brillant homme, père des arts de la table
Ses écrits traversent les âges, écrivain notable
Vous le connaissez sûrement, de la France il a goûté bien des mets
Un jour avait-il dit « dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es »




À la semaine prochaine alors...

Alors voilà! Puisse cette année être encore meilleure. On se revoit la semaine prochaine avec une chronique sur les produits de saison et leur utilisation. L'automne met en vedette de beaux produits à ne pas manquer, alors soyez du rendez-vous!

Cheers,

Rémy M. Gagnon
Étudiant au B.A.A. en gestion du tourisme et de l’hôtellerie, ESG-UQAM et ITHQ

mercredi 30 septembre 2015

Le bonheur est dans… la mousse!

Photo; ratemyrosetta.com


Le bonheur se trouve dans les petites choses, les petits plaisirs. La vie les parsème ça et là le long du chemin que l’on suit. Un sourire, une gâterie, un moment de détente. La simplicité de savourer l’instant présent, seul ou en bonne compagnie. Il y a de ces voluptés qu’on affectionne plus que d’autres. Pour se déconnecter du monde, ce qui semble assez paradoxal avec un cellulaire à la main, rien de tel qu’une séance de sport. Pour des envies moins actives, une visite dans un café peut faire des merveilles. Dans un café oui, mais pas n’importe quel établissement.

Et voilà comme si nous y étions.

En écho, une musique arrive à nos oreilles au travers du cliquetis et claquements des assiettes. Les voix des conversations vont et puis s’envolent dans le local où le ton ne monte pas trop haut. Ambiance, à la fois feutrée et animée, que les voisins du quartier et des curieux créent ici au rythme des lattés sirotés dans la joie. La douce odeur de torréfaction titille les narines. De concert, la fournée de muffins épicés aux carottes en train de se faire glacer sous nos yeux, juste de l’autre côté du comptoir. Le décor a de la personnalité, la chaleur de l’endroit donne une impression de réconfort et une envie de rester un bon moment. Les tableaux superbes et peints par des artistes locaux embellissent l’endroit et lui confèrent un brin de magie. D’une main de maître, le barista trace une forme en cœur, en feuille et plus inusité encore, avec la mousse de lait savamment préparée à la bonne consistance. Ne reste plus qu’à aller prendre place près de la fenêtre, là où on regarde, au travers des gouttelettes d’une pluie d’automne, les parapluies multicolores aller et venir sur la rue.

C’est comme dire le bonheur est dans la mousse.

Oui, une mousse dont on se délecte en café latté et en cappuccino. C’est bel et bien d’un café de troisième génération dont on parle ici. On y retrouve des cafés bios et équitables, d’origines diverses. Le menu de lunch offert comble les appétits et les pâtisseries et autres douceurs comblent les rages de sucre. Tout se prépare sur place, la torréfaction du café comprise. Le barista, ce spécialiste de la préparation des cafés, se tient au courant des dernières tendances. Plus tôt cet été, le cold brew a fait son apparition dans les bons coffee shops. Même Starbucks s’est mis de la partie. Ce type d’infusion de café se fait bien-sûr à froid pendant 12 à 24 heures avant d’être dégusté froid. Celui de Saint-Henri microtorréfacteur fût, en plein mois d’août caniculaire, des plus rafraîchissants. Bref, un café de troisième génération, c’est un établissement avec une âme, loin des clichés ultra-commerciaux des Tim et McCafé de ce monde. C’est une adresse où on fait escale au passage, ou bien une destination où nous allons chercher du bien-être. Une extension de la maison. Excusez l’anglicisme, un third place.

Des suggestions avec ça?

Lors de magasinage d’automne ou simplement pour découvrir, voici quelques suggestions qui se démarquent. Ce ne sont que des exemples, car des cafés de ce type commencent (heureusement) à faire légion dans la région. Profitons-en pour faire le plein de café pour la maison, le sac embaumera l’air durant tout le trajet du retour et égayera les matins de semaine.

Éclatons nos papilles

Le très sublissime café Chez Régine offre des déjeuners-brunch hors du commun et il en est d’autant pour les cafés lattés art parfois plutôt impressionnants. Comme le dit la maison « Régine c’est la matante idéale que nous avons imaginé ». C’est donc de plus qu’un café dont vous aurez l’expérience.

Café Régine
1840 Beaubien E

Montréal, QC, H2G 2V6

Photo; popcerise.com

Je me sens artiste aujourd’hui

Au cœur du Plateau Mont-Royal, le café Névé s’impose comme un incontournable dans son domaine. Tout y est inspiré et a de la personnalité. On dirait une sorte de snack bar déjanté avec des selles de vélo au bar.

Café Névé
151 Rachel E
Montréal, Qc, H2W

Mon préféré

Roulement de tambour… Hoche Café! On s’y rend avec un ami pour prendre des nouvelles ou avec un bouquin à la main pour y rester un moment. De la pure détente. On y sert avec le sourire et il est de mise de prendre une bouchée fraîchement préparée sur place. Pas de place pour les remords, il faut se gâter en pareille occasion! Le Bièrologue, l’autre côté de la rue, vaut le détour pour acheter sa bière de microbrasserie en provision pour le prochaine partie des Canadiens.

Hoche Café
4299 Ontario E
Montréal, Qc, H1V 14K

Une p'tite vite en passant

Le Pikolo Espresso bar n’est pas un endroit où l’on pose ses pénates. On prend son café à l’européenne, au comptoir. Idéal pour un petit remontant rapide.

Pikolo Espresso bar
3418b ave Du Parc
Montréal, Qc, H2X 2H5

Un nouveau banlieusard

La Presse en avait parlé comme un «café comme à Montréal», affichant la photo de la fière propriétaire du café Saint-Laurent, dans le Vieux Boucherville. Le décor soigné et invitant est prometteur de bons moments. Ce coin de la ville en vaut le détour, super charmant.

Café Saint-Laurent
578 St-Charles
Boucherville, Qc, J4B 3N4

La modération a bien meilleur goût

La tentation de faire la tournée des cafés peut-être forte vu cette liste d’adresses toutes aussi invitantes que les autres. Chroniques Gourmandes Montréal n’est pas responsable des insomnies dues aux overdoses de caféine. Ceci dit, rien ne vous empêche d’instaurer une tradition automnale dans vos habitudes de buveur de café. Le bonheur est dans la mousse!

Rémy M. Gagnon
Étudiant au B.A.A. en gestion du tourisme et de l’hôtellerie, ESG-UQAM et ITHQ